Lessolutions pour FILM A GRAND SPECTACLE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres mots utiles . Outils Utiles. Wordle Mots Croisés Générateur d'Anagrammes Crée des mots avec les lettres que tu as à ta disposition Répondre Classement. Codycross; Définitions du Jour; Les plus recherchés. LesBanquets du Grand Bain. Spectacle, Musique classique, Manifestation culturelle LA MADELAINE-SOUS-MONTREUIL, 62170 Le 25/08/2022. tous les jeudis du 7 juillet au 25 août 19h Paul Balesme, La Cuisine de Paulo Cuisinier depuis l’âge de 17 ans et après une formation au Lycée Hôtelier du Touquet-Paris-Plage, Paul a eu la chance de travailler Artisand'Art, je confectionne mes Costumes dans mon Atelier en Aquitaine (France). Mon activité est tournée vers la Création de Costumes, de l'Antiquité Tardive (Romains, Mérovingiens, Vikings, Varègues, Rus, Saxons, Normands) au Médiéval ( Moyen-Age ) jusqu'à la Renaissance. MUSIQUESEN FÊTE revient vendredi 19 juin à 20h45 enflammer le Théâtre Antique d’Orange, avec ses 10 000 spectateurs et des millions de téléspectateurs qui partagent ce spectacle en live pendant plus de 3 heures. Tentez votre chance et remportez un billet pour 2 personnes pour cette 5ème édition de Musiques en fête ! Dieux temples et Etrusques : Nîmes joue à fond la carte de l'Antiquité. Il y a 13 heures. Cet animal, disparu en France depuis 1836, vient de faire sa réapparition. filma grand spectacle en costume de l'antiquité Please Share This Share this content. producteur poule noire du berry Opens in a new window; fatmagül histoire . C'est le slogan phare du président Abdel Fattah al-Sissi, pour qui la suppression de l'habitat informel est l'une des priorités. Pourtant, le long-métrage du réalisateur Omar al-Zohairy dépeint un pays où la pauvreté et les bidonvilles sont toujours bien cette pauvreté que je ne saurais voir! Le film Feathers Plumes», primé à Cannes cette année, fait polémique couronné Meilleure fiction arabe du festival d'el-Gouna vendredi 22 octobre, certains l'accusent de ternir la réputation» de l'Égypte. Réalisé par Omar al-Zohairy, le long-métrage, mi-absurde mi-peinture sociale, raconte l'histoire d'une femme - Oum Mario - qui devient soudainement la seule source de revenus pour le foyer lorsqu'un magicien de pacotille transforme son mari… en poule!À lire aussiTitane de Julia Ducournau, Palme d'or à Cannes, représentera la France aux OscarsRéaction théâtrale s'il en faut. Alors qu'il assistait à la projection mardi 19 octobre à el-Gouna, sur la mer Rouge, le célèbre acteur Chérif Mounir a quitté la salle en signe de protestation. Nos anciens bidonvilles et ceux qui disparaissent actuellement restent plus beaux que [le décor] du film», a-t-il déclaré le lendemain dans le très suivi talk-show télévisé d'Amr Adib, connu pour ses positions propouvoir. D'immenses progrès ont été réalisés par l'État dans l'élimination des bidonvilles et le relogement de leurs habitants dans de superbes meublés […] Nous vivons dans une nouvelle République», a-t-il nouvelle République» est le slogan phare du président Abdel Fattah al-Sissi qui a fait de la suppression de l'habitat informel, accusé de rogner les terres arables, l'une de ses priorités. Les immeubles HLM poussent un peu partout dans le pays et apparaissent chaque jour dans des clips des médias liberté et l'insulteWalaa Gad, le patron de ce grand projet nommé Hayat Karima», une vie digne» en arabe, a eu beau dire à un média local soutenir la liberté de la créativité et de l'art», des députés se sont empressés d'emboîter le pas à Chérif Mounir. Ils ont accusé le film pourtant premier long-métrage égyptien à remporter le prix de la Semaine de la critique, dénicheuse de nouveaux talents, à Cannes de ternir la réputation» du lire aussiEgypte deux stars interdites de cinéma après avoir critiqué SissiFeathers n'a pas encore été projeté dans les cinémas, mais sur Twitter, le député très loyaliste Mahmoud Badr, lui a reproché de présenter une Égypte où il n'y aurait aucun projet de développement». L'avocat conservateur Samir Sabri, qui a attaqué en justice de nombreuses célébrités estimant que leurs propos ou comportements nuisaient à l'Égypte, a déposé plainte contre les producteurs du film pour insulte à l'Égypte et aux Égyptiens».Avec une distribution entièrement composée d'amateurs, Feathers se déroule dans un village qui n'est jamais nommé ni localisé. Les acteurs, pour la plupart des Égyptiens coptes - la principale minorité chrétienne du Moyen-Orient avec environ 15% des Égyptiens -, parlent toutefois avec l'accent de la Haute-Égypte, rurale et avoir reçu son prix vendredi soir, M. Zohairy, également récompensé deux jours plus tôt par le magazine américain Variety, affirmait lui à l'AFP avoir fait un film fort». Il a néanmoins convenu qu'une œuvre artistique suscite toujours des opinions différentes».34 millions de pauvresSelon les autorités, près d'un tiers des 102 millions d'Égyptiens vit sous le seuil de pauvreté. Le chiffre est en hausse depuis les années 1990, mais il aurait officiellement baissé pour la première fois l'an dernier. Les plus touchés sont les femmes des campagnes de Haute-Égypte», affirme Oussama Diab, chercheur sur les droits socio-économiques. Et l'impact disproportionné du Covid-19» n'a fait qu'aggraver leur sort, lire aussiOscars 2019 Rami Malek célébré au Caire ; Bohemian Rhapsody censuré en ÉgypteFin 2016, l'Égypte a dévalué sa monnaie et lancé une série de mesures drastiques d'austérité en échange d'un prêt de 12 milliards de dollars environ 10,3 milliards d'euros du Fonds monétaire international FMI. L'institution a salué en septembre la résilience de l'économie égyptienne, l'un des seuls marchés émergents à enregistrer une croissance positive depuis le Covid-19, mais elle ne s'intéresse pas au facteur pauvreté, regrette M. le critique de cinéma Tarek al-Chennaoui, les accusations se revendiquant du patriotisme sont vulgaires et idiotes». Artistiquement», le film est super», a-t-il estimé auprès de l'AFP sur le tapis rouge d'el-Gouna. Le réalisateur est parvenu à filmer des enfants et des acteurs amateurs comme Demiana Nassar [l'actrice principale, dont c'était le tout premier tournage», sans être pédagogique mais en entraînant le spectateur». Aucune production artistique ne peut ternir la réputation de l'Égypte», a encore souligné M. Chennaoui. Au contraire, si vous éclairez un problème social, alors vous cherchez vraiment à faire avancer votre pays».À voir aussi - 22 momies royales défilent dans les rues du Caire avant leur entrée dans un nouveau musée 27 Janvier 2013 , Rédigé par Kam Oliver Publié dans film de genre Etant un passionné d'histoire je vous présente une petite compilation des plus grands péplums de l'histoire du cinéma. Le péplum est un film historique à grand budget qui retracent les grands moments de l'histoire de l'humanité durant la période antique. Les productions américaines et italiennes ont dominé ce genre entre les années 50 et 60 avec bien sûr un budget différent pour les deux pays cependant ils ont crée des classiques du genre du film à grand spectacle. Beaucoup d'entre nous considèrent ces films comme presque ridicules aujourd'hui mais ceux ci oublient comment à l'époque sans les moyens technologiques que nous possédons aujourd'hui des réalisateurs parvenaient à retranscrie à l'écran une époque aussi éloignée que l'antiquité. Les moyens financiers et humains de l'époque étaient énormes , imaginez un peu la direction des nombreux figurants qui parfois atteignent le millier de personnes ou encore la direction artistique pour la réalisation des costumes pour chaques personnes participant au film. Rien à voir avec nos films bourrés d'effects spéciaux numériques où la facilité est de mise. Ainsi je vous propose les plus grands classiques du cinéma "péplum" avec leurs trailers bien évidemment! Kam O. Les Dix commandements de Cecile B. de Mille avec le grand Charlton Heston. Cleopatre le film le plus cher de toute l'histoire du cinéma avant Spider Man 3. Un classique du genre avec Elisabeth Taylor , Richard Burton et Rex Harrison . D'une durée totale de quatre heures ce film est un monument à voir. Spartacus finalisé par le grand Stanley Kubrick et avec un casting impressionnant Kirk Douglas ou encore Peter Ustinov. Film culte par excellence, véritable chef d'oeuvre ! Réalisé par William Wyler et en star avec Charlton Heston. La scène de la course de chars est définitivement culte ! Quo Vadis réalisé par Mervyn Leroy avec Peter Ustinov dans le rôle de Néron. Un classique. L'un des derniers grands péplums du cinéma réalisé par Anthony Mann ! Un must have. Le meilleur film de tous les temps sur la vie du Christ. D'une durée de six heures pour les fans avertis. Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous Le terme théâtre » vient du grec theatron et signifie le lieu où l'on regarde ». Le théâtre est ainsi avant tout un espace de spectacle. Né dans l'Antiquité grecque, il est devenu un genre littéraire qui s'est épanoui de manière diversifiée en fonction des époques. 1. Le théâtre antiqueLe théâtre grec Les tragédies et comédies grecques, dont la représentation remonte aux vie et ve siècles avant ont une origine religieuse, liée au culte de Dionysos. Le théâtre est donc dans son origine lié au sacré. Ces représentations ont lieu lors de fêtes organisées par l'État. Deux fois par an, elles réunissent les citoyens autour d'un concours entre trois auteurs sélectionnés à l'avance. Pendant les trois jours de cérémonies, ceux-ci font représenter plusieurs pièces chacun. Ainsi le public asiste-t-il à une quinzaine de représentations, depuis le matin jusqu'au crépuscule. Cette manière de voir du théâtre est assez éloignée de celle qui est la nôtre aujourd'hui, à part à l'occasion de certains festivals. Le lieu de ces représentations est un édifice à ciel ouvert, pouvant accueillir un public très nombreux, occupant les gradins. Face à lui se trouve la scène, au-dessus de laquelle un balcon peut voir apparaître les dieux. Il y a également une fosse d'orchestre, un espace circulaire dans lequel se trouve un autel dédié à Dionysos et réservé au chœur par conséquent situé à la fois avec » les acteurs, et séparé d'eux. Le chœur est composé d'un certain nombre de choreutes, qui prennent en charge la partie lyrique du spectacle le chant. Il était accompagné au départ d'un acteur le protagoniste puis on en ajouta deux autres le deutéragoniste et le tritagoniste. Avec l'évolution du théâtre, la part lyrique a diminué, au profit du dialogue. À l'époque, tous les rôles sont tenus par des hommes, portant des masques le visage de l'acteur n'exprime donc pas une psychologie nuancée et les nuances de l'émotion passent par le ton et les gestes. Les acteurs portent des tuniques colorées, la couleur permettant d'aider les spectateurs à distinguer les différents rôles. Les pièces grecques se composent d'un certain nombre de moments » définis un prologue, puis l'entrée du chœur parodos », puis des épisodes coupés par des chants du chœur, enfin la sortie du chœur exodos ». Eschyle, Sophocle, Euripide sont les auteurs tragiques les plus célèbres. Leurs œuvres sont non seulement reprises encore aujourd'hui, mais sont aussi des sources d'inspiration pour certains dramaturges contemporains. Le théâtre romain Comme à Athènes, le théâtre romain a une dimension religieuse les représentations sont liées au culte de Bacchus. Comme à Athènes également, la dimension politique est présente, puisque le théâtre se joue lors des Jeux, ou lors de cérémonies importantes réunissant le peuple. Le chant, la danse, la musique accompagnent encore le texte – le théâtre est un spectacle total ». Les accessoires sont plus nombreux que dans le théâtre grec le rideau de scène apparaît, les costumes sont parfois somptueux, la machinerie se développe. Les masques sont toujours présents. Sur la scène, pas de décor » au sens moderne quelques portes, signifiant une demeure ou un palais, et parfois une machinerie permettant de faire apparaître un dieu récitant une tirade – d'où l'expression deus ex machina ». Plaute et Térence ont écrit de nombreuses comédies, dont Molière a parfois pu s'inspirer. 2. Le Moyen Âge et la Renaissance en France Au xiiie siècle, le théâtre se joue sur la place du village ou de la ville. Les spectateurs sont des bourgeois » habitants du bourg, tandis que les cours des seigneurs préfèrent les spectacles de tournois, de ballets, etc. On peut alors répartir les pièces de théâtre en deux genres » les mystères, qui reprennent des épisodes bibliques ou des vies de saints, et les farces. Au cours des xive et xve siècles, les spectacles deviennent payants. De ce fait, le théâtre se joue de plus en plus souvent dans des lieux clos et non plus sur la grand-place. Peu de décors sont utilisés au Moyen Âge on se contente parfois d'écriteaux signalant les lieux. Mais les machineries se développent, afin de créer des effets spéciaux ». Au milieu du xvie siècle, les mystères c'est-à-dire le genre théâtral le plus prestigieux sont interdits. En effet, l'Église estime désormais que la foi doit être l'affaire des doctes, et non des acteurs. Ainsi, malgré quelques résistances, le théâtre sombre dans le déclin. Il faudra attendre une redéfinition de cet art pour qu'il reprenne consistance. 3. Le xviie siècle siècle du théâtre Le xviie siècle voit s'amorcer plusieurs nouveautés. Le métier de comédien, même s'il est méprisé par l'Église et une part de l'opinion, fascine de plus en plus. Les femmes peuvent quant à elles enfin monter sur scène. Enfin, en 1630, le théâtre est reconnu comme un art officiel par Richelieu. Plus tard, dans la dernière partie du siècle, Louis XIV agira en mécène de nombreuses pièces seront créées à la Cour du Roi. Cependant, le clergé est dans sa majorité hostile au théâtre, et considère que les comédiens doivent être excommuniés. Dans ce siècle dominé par le classicisme, la distinction entre les genres théâtraux est nette la tragédie et la comédie ont des caractéristiques propres, qu'un auteur se doit de respecter il existe cependant quelques formes mêlées » Le Cid, de Corneille, est ainsi une tragicomédie. Même si la tragédie est le genre noble » par excellence, Molière défendra avec beaucoup d'ardeur la comédie, et en exploitera toutes les ressources de la farce à la grande comédie », c'est-à-dire des comédies en vers, offrant des personnages nuancés, autour de sujets importants cf. Tartuffe, Le Misanthrope. Comédie Tragédie Personnages de bourgeois Personnages nobles Sujet = famille, vie sociale, argent, amour sphère privée Sujet = pouvoir, politique, amour sphère publique Forme assez libre ; vers ou prose Cinq actes ; vers Registre comique et fin heureuse Registre et dénouement tragiques Unité de lieu, de temps, d'action Unité de lieu, de temps, d'action La règle dite des trois unités » impose que le sujet traité par une pièce ait lieu en 24 heures, se passe dans un seul lieu, et soit uni par une cohérence forte on ne raconte pas plusieurs histoires » à la fois. On doit également observer la règle de bienséance pas de sang ni de scène choquante sur scène. Les auteurs les plus célèbres de ce siècle sont Molière pour la comédie, Corneille et Racine pour la tragédie. 4. Le xviiie siècle théâtre et Lumières Les unités », reconnues comme essentielles au xviie siècle car elles permettaient selon Boileau, entre autres de donner plus de vraisemblance aux pièces, apparaissent peu à peu comme des carcans dont les auteurs cherchent à se défaire. De plus, les philosophes des Lumières prennent violemment parti contre le clergé et son attitude autoritaire envers le théâtre. Les esprits libres » estiment que le théâtre est non seulement un divertissement innocent, mais aussi un moyen pédagogique Voltaire et Diderot soutiennent l'idée selon laquelle la représentation des vices et des vertus peut éclairer » les hommes. Deux noms, en dehors des philosophes », s'imposent dans ce xviiie siècle Marivaux, et Beaumarchais. Chez Marivaux, les personnages ne sont plus des types comiques ou des héros tragiques, mais des individus aux prises avec un questionnement sur leur identité. Ainsi, dans plusieurs comédies par exemple La Double inconstance, les personnages cachent leur identité à leur promise, en prenant le costume de son valet ou de sa suivante. Chacun veut en effet connaître son promis de façon masquée – mais c'est lui-même aussi qu'il découvre, dans ce jeu de masques. Le langage de Marivaux retranscrit les moments de séduction entre les héros, et les interrogations des personnages sur leurs propres sentiments c'est le marivaudage ». Beaumarchais, avec Le Barbier de Séville ou Le Mariage de Figaro, donne au personnage du valet une importance cruciale. Le valet était déjà un personnage important auparavant chez Molière par exemple, avec Scapin, Sganarelle, etc., mais il est chez Beaumarchais porteur de revendications de justice et d'égalité sociale nous sommes dans un théâtre pré-révolutionnaire ». 5. xixe siècle le refus des cages »Au xixe siècle, les règles du xviie siècle les unités, la bienséance sont définitivement abandonnées. Les auteurs du romantisme veulent un autre théâtre. Ils souhaitent un type de pièces capable de mettre en scène l'Histoire et le pouvoir, dans une dramaturgie ample et un style qui ne soit plus soumis aux bienséances. Victor Hugo parle des unités comme d'une cage » et déclare, de façon provocatrice J'ai disloqué ce grand niais d'alexandrin ». Dans cette mouvance, on peut également citer Alfred de Vigny ou Alexandre Dumas. Ce nouveau type de pièces, nommées drames romantiques », engendre de véritables combats entre leurs partisans et leurs détracteurs – et l'un de ces combats est resté célèbre sous le nom de bataille d'Hernani ». Le 25 février 1830, Hugo fait représenter le drame nommé Hernani. Le premier soir, de violentes altercations secouent la représentation. Pourtant, même si la pièce choque, elle s'impose par sa force. Alfred de Musset, autre auteur romantique, se distingue en ce qu'il renonce assez vite à faire représenter ses pièces. Après l'échec de La Nuit vénitienne, il écrit des drames romantiques par exemple Lorenzaccio ou des drames et comédies, en prose, mêlant des jeunes gens amoureux et des personnages vieillissants, grotesques et autoritaires, dans des décors multiples, difficiles à mettre en scène. Le théâtre, avec Musset, est fait pour être lu et imaginé plus que pour être vu. 6. Le xxe siècle des tendances diverses Au xxe siècle, le théâtre emprunte diverses voies – que les auteurs d'aujourd'hui creusent et diversifient encore. • Certaines pièces poursuivent dans la veine de la comédie de mœurs, déjà présente au xviie siècle, et qui avait connu un regain de succès à la fin du xixe siècle, avec Georges Feydeau et Eugène Labiche auteurs de vaudevilles. • Apparaît simultanément un théâtre de la subversion » Alfred Jarry, avec Ubu roi, présente une pièce faite pour choquer la première réplique est un Merdre ! » retentissant. Dans une certaine proximité avec le mouvement Dada ou le surréalisme, ce théâtre rejette toute psychologie des personnages pour préférer une représentation brute, presque abstraite, de l'homme. • Après Alfred Jarry ou Antonin Artaud, des auteurs comme Eugène Ionesco ou Samuel Beckett et plus récemment Marguerite Duras mettent en question dans leurs œuvres le personnage théâtral, le genre des pièces Ionesco affirme ainsi que le comique est l'autre face du tragique », et le langage même. Des cris, des répliques apparemment dénuées de sens se succèdent pour donner une image à la fois drôle et effrayante de l'humanité. • Enfin et même si ces directions ne sont pas exhaustives, la première moitié du xxe siècle voit un retour du tragique Jean Cocteau, Jean Anouilh, Jean Giraudoux reprennent des mythes antiques comme celui d'Œdipe, d'Antigone ou d'Electre, tout en les modernisant. Ils montrent ainsi d'une part la permanence des interrogations humaines, d'autre part le sens nouveau que l'on peut donner à ces mythes, dans le contexte bouleversé de la Première Guerre mondiale et de la montée des fascismes. Exercice n°1 À quel culte le théâtre est-il lié dans la Grèce de l'Antiquité ? Cochez la bonne réponse. Eschyle est un dramaturge et Héphaïstos, le dieu du feu et des volcans. Exercice n°2 À quel genre appartient Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux ? Cochez la bonne réponse. C'est une pièce qui appartient au théâtre de l'absurde. Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux est une comédie dans laquelle les jeunes héros cherchent à connaître leurs sentiments et ceux qui leur sont portés. Exercice n°3 Lequel de ces personnages est un valet imaginé par Beaumarchais ? Cochez la bonne réponse. Figaro est le valet qui traverse l'œuvre de Beaumarchais. Bartholo est un personnage du Barbier de Séville, le tuteur de Rosine. Sganarelle est un personnage récurrent dans l'œuvre de Molière, notamment le valet de Dom Juan. Exercice n°4 Cochez la ou les bonnes réponses. renoue avec les règles du théâtre classique unité de lieu, de temps et d'action, règle de bienséance. accorde beaucoup d'importance à la versification. n'existe que pour être joué sur scène. provoque des polémiques parmi lesquelles celle de la bataille d'Hernani », qui est restée célèbre. Au contraire, le théâtre romantique refuse les cages » et veut s'affranchir des règles du théâtre classique. Le théâtre de Musset par ailleurs, est autant fait pour être vu et imaginé que pour être joué. Exercice n°5 Comment commence la pièceUbu roi d'Alfred Jarry ? Cochez la bonne réponse. Ubu roi d'Alfred Jarry est une pièce écrite pour choquer. C'est Zazie dans le métro, un roman de Raymond Queneau, qui commence par Doukipudonktan ? ». Exercice n°6 Qui est l'auteur de la tragédie Œdipe roi ? Cochez la bonne réponse. Eschyle, Euripide et Sophocle sont les trois plus grands tragiques grecs dont les œuvres nous soient parvenues. Exercice n°7 À quel culte le théâtre est-il lié dans la Rome de l'Antiquité ? Cochez la bonne réponse. Esculape est le dieu de la médecine et Proserpine, la déesse des saisons. Exercice n°8 Le théâtre romain se caractérise notamment par Cochez la ou les bonnes réponses. un décor riche et réaliste. Le théâtre romain, comme le théâtre grec, est un théâtre qui se joue avec des masques et des costumes sompteux. En revanche, le décor y est généralement minimaliste. Exercice n°9 Au Moyen Âge, en France, le théâtre Cochez la ou les bonnes réponses. est avant tout un spectacle de cour. propose à ses spectateurs des mystères épisodes de la vie des saints ou de la Bible. est interdit par l'Église dès le xiie siècle en raison de la manière dont les acteurs rient de la vie des saints. développe peu à peu tout une machinerie scénique ainsi que des effets spéciaux. Au Moyen Âge, en France, le théâtre est un spectacle bourgeois », c'est-à-dire destiné aux gens du bourg. Il propose des mystères et des farces à ses spectateurs, sur une scène simple du point de vue des décors, mais de plus en plus animée de machineries et d'effets spéciaux. Il connaît un essor remarquable jusqu'au xvie siècle, quand l'Église décide d'interdire la représentation de mystères. Exercice n°10 Quelles sont les principales caractéristiques de la comédie au xviie siècle ? Cochez la ou les bonnes réponses. Les personnages sont des nobles. La comédie aborde différents aspects de la vie familiale et sociale, restant généralement dans la sphère privée. La pièce se découpe obligatoirement en cinq actes écrits en vers. Le registre est comique et la fin, généralement heureuse. L'unité de temps, de lieu et d'action ne s'applique pas. La comédie, qui met en scène des bourgeois et non des nobles, a une forme plus libre que la tragédie et n'est pas forcément en vers. En revanche, l'unité de lieu, de temps et d'action s'applique. Exercice n°11 Quelles sont les principales caractéristique de la tragédie au xviie siècle ? Cochez la ou les bonnes réponses. Les personnages sont des nobles. Le sujet abordé est grave et triste. Le registre est tragique et la fin, généralement malheureuse. La pièce se compose de cinq actes écrits en vers. La pièce respecte l'unité de lieu, de temps et d'action du théâtre classique. La règle de bienséance », qui préconise d'éviter toute scène sanglante ou choquante, ne s'applique pas. La tragédie aborde des sujets en rapport avec la sphère publique le pouvoir, la politique, etc. Ce ne sont pas forcément des sujets graves et tristes, mais le registre tragique amène à les traiter de manière grave. Enfin, la règle de bienséance » vaut pour tout le théâtre classique, tragédie incluse. Exercice n°12 À quel genre appartient Andromaque de Racine ? Cochez la bonne réponse. Andromaque de Racine est une tragédie classique. Exercice n°13 À quel genre appartient Tartuffe ou l'Imposteur de Molière ? Cochez la bonne réponse. Tartuffe ou l'Imposteur de Molière est une comédie, comme la plupart des pièces de ce célèbre dramaturge. Son titre est d'ailleurs typiques des œuvres de Molière un nom, suivi d'une qualité ou d'un défaut dont le personnage est l'archétype. Créon, Antigone, Chœur Demodocos 2016-2018 trois années de théâtre à Kéa… Pendant trois ans de missions successives à Kéa, j’ai pu, missionné par mon labo ERIAC, directeur Miguel Olmos, université de Rouen Normandie, pour lequel je mène une recherche théorique et expérimentale sur la langue grecque ancienne, la traduction et la recréation vivante du théâtre ancien, au gré des finances de la compagnie Démodocos, avec l’aide financière régulière du labo transport de la troupe et tournage et grâce à l’accueil de la Municipalité de Kéa logement au Kastro, de son maire Ioannis Evangelou et de ses habitants notamment l’association des femmes de Kea et nos sponsors locaux, dont la philoxénie se double d’un amour du théâtre antique, représenter chaque année un spectacle différent produit en France avec l’aide du Service Culturel de Sorbonne université et créé au festival des Dionysies que je dirige à Paris Œdipe roi en 2016 dans la cour de la Mairie de Kéa, Prométhée enchaîné en 2017 au même endroit en utilisant le décor somptueux de la roche qui surplombe les bâtiments de l’actuelle mairie et ancien lycée, et Perses en 2018 à Kokka en bord de mer, l’année où nous avons produit et joué l’intégrale d’Eschyle en France à Vaison-la-Romaine. J’ai mis en scène ces spectacles en m’appuyant sur l’atelier Théâtre et chœur antique de Sorbonne Université que je dirige avec François Cam, compositeur de la musique des chœurs[1]. Dans cet atelier, les anciens membres de la troupe forment les jeunes étudiants intéressés par la poésie, la musique, la danse et le théâtre antiques et au départ tout à fait ignorants des pratiques de cet art. Lors des trois spectacles donnés à Kéa, une place a été faite au grec moderne pour situer l’action dans le drame, à chaque fois interprété par un jeune Franco-Américano-Grec de Kéa, Geoffrey Hazard, Apollon dans Œdipe roi, chœur dans Prométhée enchaîné, satyre dans les Perses. Dès la première année, un projet de jouer à Karthaia, sur le site de la ville antique sise en bord de mer, était né à l’initiative de Geoffrey Hazard, qui avait participé avec Mme Tania Panagou comme bénévole aux fouilles et aux travaux de restauration du théâtre. Lorsque j’ai vu le théâtre de Karthaia sur le littoral, j’ai tout de suite songé à la possibilité d’une représentation des Suppliantes. …et trois années de cinéma Dès 2016, et pendant les deux années suivantes, j’ai conduit le tournage des extérieurs d’Œdipe roi avec un cadreur professionnel[2] et la participation de la troupe Démodocos, dans des conditions extrêmement favorables offertes par les gens de Kéa, pendant les quelques jours de répit qui ont suivi la représentation unique donnée devant les spectateurs de l’île. Ce film, construit autour d’une captation faite dans un théâtre en France le plateau noir du Grand Auditorium de la Bibliothèque Nationale de France, faite en 2016 et ayant permis une maquette du film, captation refaite avec plusieurs caméras en 2018, pour toutes les scènes de dialogue et de chœur, s’ouvre à chaque instant sur le hors-scène décor extérieur thébain à l’arrivée des personnages, siège de la Pythie à Delphes, Corinthe adoptive du jeune Œdipe, route de Daulis où Laïos meurt sous les coups de son fils, chambre conjugale du roi thébain, etc., tourné dans des décors naturels somptueux de l’île ou dans des bâtiments traditionnels bergerie troglodyte, murs de pierres plates, aire à blé circulaire, carrefour de la fontaine de Benjamin, autour du chêne, avec la participation du musicien de sambouna Ioannis Servos, l’aide des familles de l’île casting du bébé Œdipe, ânes du chariot de Laïos construit par Geoffrey Hazard avec d’autres accessoires et la bénédiction de M. Vranas Grecas, historien érudit et sage de l’île. Ce film, que la monteuse Sophie Brunet a pris en main en 2018, avec l’aide du studio de What’s up production et qui vient d’être mixé par les soins de Matthieu Deniau au studio Orlando, est en passe d’aboutir étalonnage prévu avant la fin 2019. 2019 l’année d’Antigone à Karthaia La quatrième année, notre projet était d’aller jouer Antigone de Sophocle à Kéa. Nous avions constitué, depuis 2016, une équipe entièrement masculine de trois acteurs pour jouer tous les rôles sous les différents masques. Ce spectacle, joué depuis depuis 2006 par notre troupe dans une mise en scène que je n’ai cessé de renouveler, avait été créé dans sa distribution exacte en 2017 à l’auditorium du Musée du Louvre, à l’initiative de M. Jean-Luc Martinez, directeur du Musée. En fonction des trois acteurs Philippe Brunet, Henrri de Sabates, Nicolas Lakshmanan, docteur de l’université de Rouen Normandie[3] et des rôles que les deux derniers nommés jouaient déjà lorsque nos deux comédiennes Fantine Cavé-Radet et Susie Vusbaumer[4], respectivement Antigone et Ismène assuraient leurs rôles, j’ai eu envie à l’occasion d’une indisponibilité de Fantine Cavé-Radet, de prendre le rôle d’Antigone que j’avais déjà assuré au pied levé en 2006 au festival d’Avignon off, au théâtre de la Condition des Soies. Les masques et les costumes étaient alors ceux d’Yves Leblanc. La comédienne Estelle Meyer, en descendant du train, s’était rompu malencontreusement les ligaments du genou la veille des représentations, et j’avais dû prendre le rôle à l’improviste. En faisant cette expérience, qui, paradoxalement, nous avait valu de jouer plusieurs fois à guichets fermés à Avignon, je me suis retrouvé dans l’obligation d’assurer la danse que j’avais fait travailler mais non pas pratiquée moi-même. Or, en posant mes pieds sur le rythme du chant d’Antigone, je me suis rendu compte que la structure métrique des vers imposait des oppositions pied gauche-pied droit, levé-frappé que je n’avais pas prévues et qui fonctionnaient de manière très précise. C’est pourquoi deux ans plus tard, aux Dionysies, j’ai pris le rôle de Créon pour expérimenter le rythme si particulier des dochmies à la fin de la tragédie. Les principes de chorégraphie métrique sur lesquels se fonde le travail de la compagnie furent ainsi établis. Ce fut donc au Louvre que s’est définie la distribution suivante que j’expose ici pour la première fois. La voici, par ordre de prise de parole L’acteur A Philippe Brunet joue Antigone prologue, Antigone captive, Hémon, commos et scène finale d’Antigone, commos final de Créon L’acteur B Henrri de Sabates joue Ismène prologue, Garde deux scènes, Ismène, Tirésias, Eurydice, Garde L’acteur C Nicolas Lakshmanan joue la quasi-totalité du rôle de Créon jusqu’à sa sortie en direction du tombeau d’Antigone, Serviteur celui qui raconte le trajet de Créon jusqu’au tombeau d’Antigone et la mort de Hémon. L’acteur B passe du rôle fragile et pathétique d’Ismène au rôle caustique et insolent de Garde ; et du rôle cinglant de Tirésias au rôle timide et effacé d’Eurydice. L’acteur A enchaîne les rôles d’Antigone et de Hémon, qui ne se croisent jamais sur scène. Il y a une vraie difficulté et un réel intérêt à jouer contradictoirement et de manière complice, pour un même acteur, la jeune fille ouvertement rebelle à l’édit de Créon et le jeune homme plus pondéré, subtil dans ses reparties, puis excédé et en passe de devenir violent contre lui-même, dans l’échange avec son père. Le passage du masque de Créon à celui de Serviteur se fait avec un intérêt particulier celui de passer, pour l’acteur C, d’un rôle dramatique à un rôle narratif, épique, dont l’acteur, interprète de la Chanson de Roland, est aussi très friand. Lorsque l’acteur A apparaît en Créon au moment même où l’acteur C quitte la scène en Serviteur, il y a une grande surprise pour le public, ou le pressentiment que quelque chose de mystérieusement déroutant a lieu. Le spectateur, accoutumé à voir un acteur dans un seul rôle, peut concevoir qu’un même acteur joue deux rôles, mais a du mal à imaginer que ce puisse être deux acteurs différents qui se partagent un même rôle, c’est-à-dire un même masque et un même costume. Il est à noter que ce partage des rôles n’est pas le seul possible. L’acteur A pourrait jouer Tirésias ; l’acteur B pourrait jouer Hémon. Voilà pour les principales considérations dramaturgiques concernant les acteurs. Pour le Chœur, composé de trois comédiens Mael Bailly, François Cam le compositeur, docteur de l’université de Rouen Normandie, et Yanis Cleret, il est héritier d’un travail de rythme et de chant en grec, de rythme prosodique en français. À cette scansion assortie d’un travail de création mélique selon les règles harmoniques établies par les musicographes de l’Antiquité s’ajoute un travail de chorégraphie où, comme il a été dit, la battue des pieds oppose les quantités longues et brèves du mètre. Le site de Karthaia arrivée du public au théâtre Démodocos La mise en scène à Karthaia Les Éphores des Antiquités Cycladiques, qui avaient obtenu de nous la garantie, qui fut scrupuleusement respectée, que nous ne toucherions à aucun des éléments de pierre préservés ou restaurés et que nous ne ferions aucune installation de décor, ont accordé au Théâtre Démodocos l’autorisation et le grand honneur de donner une représentation exceptionnelle, gratuite, d’Antigone le 10 août 2019 dans le théâtre antique de Karthaia, et de faire quelques images du spectacle. Nous remercions chaleureusement Mme M. Koutsoumbou, avec qui nous avons été en contact permanent au Ministère, Mme T. Panagou, qui a conduit une partie de la restauration et a dirigé le jeune Geoffrey Hazard, initiateur du projet, et Mme E. Morfoniou, avec qui nous avons, au musée archéologique de Kéa, arrangé les détails de l’organisation sur place et qui a supervisé avec bienveillance le bon déroulement de la représentation. Avec l’accord de la Municipalité et des archéologues, nous avions décidé de jouer à 18h, malgré la présence du soleil au-dessus de la crête jusqu’à 19h, sans quoi la pièce se serait terminée dans la pénombre et les spectateurs auraient gravi le sentier du retour dans le noir. Le 8 août, à l’arrivée du bateau de Lavrio à 18h, une partie de l’équipe est allée vérifier les conditions de jeu. Ce fut notre première descente dans la vallée. Nos jambes firent leur premier entraînement. L’axe du theatron est tourné vers l’Ouest-Sud-Ouest, ce qui garantit un ensoleillement puissant dans l’après-midi et un soleil déclinant qui vient encore aveugler le public de 18h à 18h45. Le 9, nous avons descendu les costumes, les masques et les pieds de caméra à dos d’âne et fait les repérages pour nos entrées et sorties. Pour la représentation, nous avons défini deux accès pour le Chœur et les personnages, lointain centre et lointain cour. Un troisième accès, côté jardin, celui du puits, servirait de sortie finale pour Antigone. Dans l’état du théâtre tel qu’il s’offre à nous, il n’est pas possible, en l’absence de mur de fond de scène, de passer un côté à l’autre sans être aperçu des spectateurs. Après quelques essais, nous avons gravi le sentier du retour dans la nuit, à la lampe de poche, car le croissant de lune était mince, en laissant le matériel sur place. Un accès latéral lointain cour pour les personnages venant du palais ou y retournant s’est imposé pour Ismène, Créon, Serviteur, Eurydice. Pour l’acteur C, toutes les entrées et sorties de Créon à l’exclusion de la sortie en direction du tombeau d’Antigone devaient se faire du palais par cet accès au lointain cour. Le Chœur devait venir du côté jardin, c’est-à-dire de la mer, et entrer par le lointain centre. Il a fallu choisir, pour l’acteur A Antigone, Hémon, finale de Créon, une coulisse sise côté jardin. C’est du côté de la mer qu’Antigone va rejoindre le corps de Polynice, à Karthaia. Le tombeau d’Antigone, placé du même côté, et par lequel on accède par le gradin en passant sous l’arche du puits, permet, non sans un léger saut pour monter sur la margelle de terre qui est au niveau du sol, une sortie discrète pour l’acteur qui peut ainsi revenir jouer Hémon par le lointain centre. Le tombeau est ainsi devenu une coulisse pour l’acteur C, qui devait déposer son costume de Créon, se changer en Serviteur et paraître à partir du puits en Serviteur, et pour l’acteur A, qui l’avait emprunté une fois en Antigone faisant ses adieux au monde, puis une deuxième fois en Hémon courant désespérément rejoindre Antigone ; et c’est par le puits également que l’acteur A revient, sous le costume de Créon jusqu’ici porté par l’acteur C, en tenant dans ses bras le corps de Hémon, symbolisé par le masque et la coiffe. L’acteur B avait une tâche plus compliquée et qu’il était difficile de restreindre à un côté. Attaché au palais côté cour par les rôles d’Ismène et d’Eurydice, il devait aussi venir de l’autre côté en tant que Garde chargé de veiller le cadavre de Polynice et d’ailleurs aussi en tant que Tirésias, qu’on souhaitait faire apparaître du haut du gradin, puis par le lointain centre, après que l’acteur eut fait le tour de l’enceinte. Pour repasser de Garde en Ismène, on voit qu’il y a là une petite incohérence, et le Garde a dû passer discrètement hors scène, au plus lointain, du jardin à la cour, à vue quand même, mais à un moment où l’on suppose que l’attention des spectateurs était concentrée dans le théâtre sur l’affrontement de Créon et d’Antigone. Certains détails de la mise en scène, des placements et des déplacements seront, on l’espère, clarifiés par le témoignage des caméras. Les images ont été confiées à un assistant-monteur chargé de synchroniser les images et les sons. Puis le dérushage a commencé, et un montage des images en l’état, a été demandé à la monteuse Sophie Brunet. Il sera présenté aux Éphores des Antiquités Cycladiques préalablement à toute diffusion. Mais un gros travail de mixage et d’étalonnage va être nécessaire. Ont assisté à la représentation environ 200 personnes qui avaient fait le déplacement à pied par le raidillon. Cette difficulté d’accès au site antique de Karthaia rend plus précieux l’échange esthétique et le partage émotionnel devant la beauté saisissante des contrastes telluriques et des vestiges archéologiques. Certains spectateurs avaient placé le recueillement théâtral juste après une baignade dans les eaux limpides de la baie. L’acteur principal était le vent rafraîchissant qui dévalait vers la mer. Assez fort en début de représentation, il a un peu faibli et favorisé ainsi l’écoute des voix soumises à rude épreuve. M. Ioannis Evangelou, maire de Kea nouvellement élu préfet, avait tenu à être présent à cette représentation qui n’aurait pas eu lieu sans lui. On a noté une qualité d’écoute qui est allée en grandissant au fur et à mesure que la pièce avançait. Un théâtre ouvert sur la mer… Ce quatrième spectacle de la compagnie Démodocos a démontré la puissance de la dramaturgie de Sophocle lorsque le drame est vécu dans cette coïncidence du ciel, de la mer, de l’air et de la terre. Notre mise en scène, toute de simplicité, n’a rien imposé à la tragédie de Sophocle. Elle a laissé jouer les principes actifs de cette dramaturgie le rythme, le dialogue, le chant du chœur, les pas de la danse, les changements de masque, les gestes symboliques, les conflits, les issues irréversibles. L’évolution des mouvements et des danses dans l’espace quasi circulaire de l’orchestra nous a débarrassés de toute tentation triviale, convulsive, où trop souvent se complaît le théâtre aujourd’hui sous le prétexte qu’il faut faire vrai, actuel, contemporain ». La traduction s’est voulue fidèle à l’esprit de la récitation antique. Et parfois la traduction a laissé la place à la langue grecque ancienne, puissante, faite pour ces théâtres d’air libre qu’on aurait tort de vouloir domestiquer en les sonorisant à grand renfort d’électricité. Le théâtre antique de Karthaia nous a accueillis. Nous a fait jouer. A placé nos voix. A ouvert nos gestes. Nos corps ont tenté de se mesurer à l’espace grandiose du site ouvert sur la mer. C’est peut-être le seul élément ajouté à la pièce de Sophocle, ou qui ne lui était pas directement utile. Bien sûr, la mer est l’élément purificateur indispensable à une juste restitution des rites de catharsis, même si l’élément marin jouait peu de rôle dans la Thèbes des Cadméens. Il est du moins l’élément qui relie à la Phénicie lointaine dont est originaire Cadmos le fondateur de la mythique Thèbes. Si la mer devait jouer un rôle dramatique dans un spectacle, comment ne pas songer au rêve initial que nous avions esquissé, il y a quatre ans, celui de faire débarquer à Karthaia les Danaides dans les Suppliantes d’Eschyle[5]? Et d’organiser un spectacle où les Grecs de Kéa joueraient leur propre rôle, celui d’accueillir au son de la sambouna cornemuse les étrangers que nous sommes, réfugiés venus puiser à la source hellène de la culture ? À Paris, le 31 août 2019 Bibliographie La publication archéologique de référence E. Simantoni-Bournia, L. G. Mendoni, T. Panagou, Karthaia, elakhunôtaton sternon khthonos…, Ministère de la Culture, Athènes 2009. Articles préparatoires de Ph. Brunet Mètre et danse pour une interprétation chorégraphique des mètres grecs », Poesia, musica e agoni nella Grecia antica, Atti del IV convegno di Moisa, Lecce 28-30 octobre 2010, Rudiae 22-23, t. II, 2012, Les Bacchantes d’Euripide, une expérience de dramaturgie dionysiaque », in Tragique et comique liés, dans le théâtre, de l’Antiquité à nos jours du texte à la mise en scène, Actes du colloque organisé à l’Université de Rouen Normandie en avril 2012 publication par Milagros Torres ERIAC et Ariane Ferry CEREdI avec la collaboration de S. M. Taracena et Daniel Lecler. Publications numériques du CEREdI, “Actes de colloques et journées d’Étude, no 7, 2013. La philologie à l’épreuve de la scène métrique et chorégraphie du grec ancien, VIS. Revista do Programa de Pós-graduação em Arte da UnB, vol. 13, no 2, julho-dezembro de 2014 [2015]. NOTES [1] Auteur d’une thèse ERIAC, Le melos dans la musique grecque antique une approche expérimentale par la restitution de strophes tragiques2017, codir. Ph. Brunet et Fr. Billiet de Sorbonne université. [2] Avec notamment un appareil photo Canon 5D et deux microphones Sennheizer système MS, mis à ma disposition par l’université de Rouen lors d’une demande de BQR. [3] La danse des temps dans l’épopée, d’Homère au Roland dir. Ph. Brunet, ERIAC 2017. [4] Doctorante à l’ERIAC sujet Les gestes du masque dans le théâtre grec, codir. Ph. Brunet et G. Freixe de l’université de Franche-Comté. [5] Traduction de Philippe Brunet et d’Aymeric Münch, docteur 2014 ERIAC de l’université de Rouen Normandie. Pour citer ce texte Philippe Brunet, “Tragédies grecques à Kea et cinétragédies 2016-2019”, dans L'Atelier des Savoirs, 25 novembre 2019, Consulté le 24 août 2022. Le cinéma s’est très vite emparé de sujets historiques, et pourtant faire revivre des temps lointains n’est pas si aisé. Howard Hawks se plaignait amèrement pendant le tournage de Land of the pharaohs de ne pas savoir comment parlait et pensait un pharaon. La mise en scène du passé ne peut éviter le présent, du point de vue des connaissances archéologiques et historiques ou des préoccupations des artistes et du public. Les collections de la BnF contiennent bon nombre de films inspirés par l’Antiquité. A partir du livre d’Hervé Dumont, L’Antiquité au cinéma vérités, légendes et manipulations, qui recense les films des origines du cinéma à 2009, en voici un bref panorama que nous déclinerons en trois billets de blog. 1er billet l’Égypte. Par la durée de sa civilisation, ses prestigieux souverains et son architecture monumentale, elle s’est imposée à l’écran dès les débuts du cinéma. read this article in english here L’Égypte reconstituée Du côté du cinéma documentaire, la palette est vaste qui va des théories les plus extravagantes liées à l’ésotérisme aux techniques scientifiques les plus pointues. De nombreux thèmes reviennent régulièrement le sphinx, les pyramides, les rituels liés à la mort, les hiéroglyphes tandis que quelques souverains ont acquis un statut de vedettes » pour le documentaire historique Toutankhamon, Néfertiti, Ramsès II et Cléopâtre. Notons que le premier long métrage totalement produit en Égypte est un documentaire, Fî bilâd Toutankhamon [Au pays de Toutankhamon], réalisé en 1923 par Victor Rosito, et photographié par Mohamed Bayoumi. Il relate la découverte de la tombe de Toutankhamon, rejouée par des acteurs. Moyen de diffusion des connaissances, le cinéma permet à des organismes comme le CNRS ou à des chaînes de télévision comme Arte, la BBC ou Discovery Channel de tenir le grand public au courant des découvertes archéologiques. C’est le cas pour les fouilles réalisées à Saqqara par Christiane Ziegler et son équipe Les trésors enfouis de Saqqara, de Frédéric Wilner, 2004, à Alexandrie par Jean-Yves Empereur La septième merveille du monde le phare d’Alexandrie, par Andrew Snell et Thierry Ragobert, 1996, ou encore le portrait de Jean-Philippe Lauer, Jean-Philippe Lauer, voyage à Saqqara réalisé par Nick Quinn 1996. Jean-Philippe Lauer, voyage à Saqqara, de Nick Quinn Documentaire et fiction sont parfois très liés. Il est intéressant de voir comment un artiste comme Jacques Brissot, épaulé par Pierre Schaeffer, utilise les photos des monuments, la musique, le texte et des images de la campagne égyptienne de la fin des années 1950, dans Egypte, ô Egypte 3 épisodes tournés de 1959 à 1962 Un présent du fleuve, Dans ce jardin atroce, Formules pour l’au-delà, comment Roberto Rossellini parle de la civilisation égyptienne dans La lotta dell’uomo per la sua sopravvivenza 2 la civilità que nasce da un fiume un document produit par la RAI en 1970, rare et malheureusement visible seulement sur YouTube et sans sous-titres ou encore comment Jonathan Stamp raconte la construction de la grande pyramide de Gizeh à travers un personnage, Nakht, dans Pyramid beyond imagination Pyramide, produit par la BBC en 2002. L’Égypte fantasmée En dehors de vues documentaires sur les pyramides, Georges Méliès est sans doute le tout premier réalisateur à évoquer lÉgypte antique dans Le monstre de 1903, qu’on peut voir dans le 2e DVD du coffret Georges Méliès le premier magicien du cinéma, 1896-1913. Georges Méliès, le Monstre, 1903 Les momies et la légende de leurs malédictions, dues aux mésaventures de quelques archéologues, sont à l’origine d’un bon nombre de films d’horreur, à commencer en 1932 par Karl Freund The mummy avec Boris Karloff en Imhotep, jusqu’à Stephen Sommers The Mummy, 1999, et ses suites, en passant par The mummy de Terence Fisher La malédiction des pharaons, 1959, avec Christopher Lee dans le rôle de la momie. Boris Karloff dans “La Momie”. Ciné-Comoedia, 14 décembre 1933. BnF, Gallica Peu de réalisateurs égyptiens ont évoqué l’Antiquité dans leurs films. Ce fut toutefois le cas de Shady Abdel Salam, qui évoque les pillages de tombes dans la région de Louxor à la fin du 19e siècle, lorsque Gaston Maspero était directeur du service des antiquités, dans Al-mummia La momie, appelé aussi La nuit où l’on compte les années, 1969 et de Al-Fellah el fasih Le paysan éloquent, 1970, un court métrage de 20 minutes qui s’inspire d’un conte égyptien du Moyen Empire. Il n’a jamais pu réaliser son grand projet, Akhénaton. Youssef Chahine, quant à lui, est l’auteur d’une fiction télévisée, Al-mohajer, dont le personnage principal, issu d’une tribu pauvre est recueilli par un notable égyptien L’émigré, 1994, coproduction égypto-française. L’Égypte ancienne vue par Hollywood apparaît à travers des épisodes bibliques, à commencer par The ten commandments Les dix commandements, de Cecil B. De Mille, qui en a tourné deux versions, en 1923 et en 1954, visibles toutes deux dans ce coffret. La Bible est en effet pour les producteurs le moyen d’intéresser le grand public américain à l’histoire antique, bien loin des traditions des pays des émigrés venus d’Europe du Nord. Les dix commandements, de Cecil B. De Mille 1923 Étrangement, deux des romans les plus célèbres inspirés par l’Égypte antique n’ont été adaptés qu’une fois au cinéma Le roman de la momie, de Théophile Gautier a été porté à l’écran par Albert Capellani en 1911. Sinoué l’Egyptien, de Mika Waltari, l’a été en 1954 par Michael Curtiz The Egyptian. Quant au roman d’Agatha Christie, La mort n’est pas une fin Death comes as the end, dont l’action prend place à l’époque pharaonique, il devrait l’être seulement en 2017 pour la BBC. Arrivent enfin les pharaons Land of the pharaohs, d’Howard Hawks La terre des pharaons, 1955 et Farao, de Jerzy Kawalerowicz Pharaon, 1966, d’après Boleslaw Prus. La construction des pyramides et les moyens colossaux mis en œuvre, l’exotisme des costumes et des paysages, tout est fait pour que le spectateur soit fasciné par le spectacle, tandis que linfluence des prêtres et la sacralisation du pouvoir permet un discours politique. Le cinéma aime également les beautés fatales. Si Néfertiti est apparue dans quelques films, par exemple, Nefertite regina del Nilo, de Fernando Cerchio Néfertiti reine du Nil, 1961 ou encore Néfertiti, la fille du soleil , de Guy Gille 1994, la reine incontestée est bien Cléopâtre, dont le destin est lié à l’histoire de Rome. Nous la retrouverons donc dans un prochain billet. Bibliographie Hervé Dumont, L’antiquité au cinéma vérité, légendes et manipulations, Nouveau monde Cinémathèque suisse, 2009. Magda Youssef dir., Égypte, 100 ans de cinéma, Éditions Plume Institut du monde arabe, 1995. Yvonne Vosmann, Ägyptenrezeption im Mumienfilm The Mummy 1932 und Remakes, Harrassowitz Verlag, 2016. Juan J. Alonso, Enrique Á. Mastache, Jorge Alonso Menéndez, El antiguo Egipto en el cine, T&B, 2010. Exposition “Goscinny et le cinéma“, Cinémathèque française Paris, 4 octobre 2017-4 mars 2018. Citer ce billet Brigitte Loret, "Antiquité et cinéma 1. L’Égypte", in L’Antiquité à la BnF, 15/09/2017, [consulté le 25/08/2022].

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